20.08.2003

Les Prisons de Nantes
by Tri Yann

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南特
PAYS DE LA LOIRE
Belle Ile •> Quiberon •> Auray •> Nantes

" Embarquement sur un navire de la SMB, en chemin pour le continent et la presqu'île de Quiberon, nous apercevons un "Trois Mats", le Sea Cloud II. Navette de Quiberon à Auray. A Auray nous prenons le train pour Nantes. A Nantes, j'achètes tous les billets de trains restant pour notre trajet. Visite de la Capitale de l'ancien duché de Bretagne. Visite de la Cathédrale où demeure les derniers ducs de Bretagne, du Château, des rues, du parc de l'île de Versailles et de l'ancienne biscuiterie LU. Ville bien calme hors du centre ville où les restaurants sur terrasses en été sont légions en soirée."

Un "Trois Mats",
aperçu de notre retour vers le Continent (Quiberon)
Tombe de François II, duc de Bretagne
Cathédrale St Pierre et St Paul - 1434/1891
Jardin Japonais
de l'île de Versailles
a three-masted sailing boat,
glimpse from our return to the continent (Quiberon)
 
Grave of François II, duke of  Brittany
Cathedral St Peter & St Paul - 1434/1891
 
Japanese Garden
Versailles isle
 
NANTES
550.000 hab.
Capitale des Ducs de Bretagne

   Anne de Bretagne, fille de François II, dernier duc de Bretagne, devient duchesse à 12 ans et sera deux fois Reine de France (Charles VIII, Louis XII). Fille au destin hors pair, par deux fois elle se mariera pour sauver la Bretagne. Il fut stipulé par les actes de mariage qu'Anne resterait seule suzeraine du duché de Bretagne. Mais à sa mort en 1514, sa fille Claude, héritière du trône, épousera François d'Angoulême, le futur roi de France, François 1er. La Bretagne intégrera le Royaume.

Anne de Bretagne, daughter of François II, last duke of Brittany, became duchess at 12 and will be Queen of France twice (Charles VIII, Louis XII). Lady with a great destiny, she will be married twice for saving Brittany. It was mention in each act of wedding Anne will be the unique suzerain of duchy of Brittany. Dead in 1514, her daughter Claude, last heiress of the crown, will get married with François of Angouleme, futur king of France knows as François the first. Brittany will become integrated into the Kingdom.

Château des Ducs
de Bretagne
Statue
de Anne de Bretagne
Castle of Ducs
de Brittany

 

Statue
of Anne de Bretagne

 
Maison Médiévale
Medieval House

 
Artere donnant sur la Cathédrale
way to Cathedral

 

Place Royale
 

 

Ancienne Biscuiterie LU
Lefèvre Utile 1887
Old LU cookies' factory
 

Capitale des Ducs de Bretagne
1532 : Traité d'Union entre la Bretagne & la France

Capital of Dukes of Brittany
1532 : Union Treaty between Brittany & France

LU
Le Château de Bretagne de Nuit
The castle of Bretagne by night
 

NANTES
La faille du sillon de Bretagne crée, à la hauteur de la butte Saint-Anne, un rétrécissement rocheux, derrière lequel la Loire, s’étendant largement, a amoncelé ses alluvions en îles marécageuses. Toujours au revers de cet abrupt (tourné vers l’ouest), deux rivières débouchent face à face: au nord l’Erdre, long lacis de méandres d’eaux stagnantes, au sud la Sèvre nantaise. La marée montante cesse en effet de faire sentir son effort utile à l’endroit exact où le rétrécissement du fleuve creuse, à l’ouest des îles, la fosse favorable à l’ancrage de navires d’un certain tonnage. Vers l’est s’ouvre la grande trouée de la Loire, en direction d’Orléans et de Paris, voie royale de l’ancienne France. Sur la face ouest de la France maritime, la «rivière» — entendons l’estuaire — constitue un ensemble de havres et de ports aisément utilisables. Pour compléter le tout, l’Erdre, avant de se perdre dans l’un des bras de la Loire, dessine autour d’une modeste colline un grand méandre divagant et marécageux, à l’intérieur duquel se blottit un site défensif de valeur incontestable. Des avantages si évidents ont favorisé l’arrivée précoce de l’homme: dès l’époque du Bronze, l’étain britannique remonte la Loire. Les dragages du fleuve ont apporté une ample moisson de dépôts de cet âge: longues rapières britanniques d’avant ~ 1500, armes d’origine armoricaine autour de l’an ~ 1000, que complètent les découvertes de la prairie de Mauves et du jardin des Plantes (vers ~ 800). À l’orée du Ier siècle, la civitas des Namnètes a son centre dans le site de méandre: c’est Condevincum. Comme chez les autres peuples armoricains, la frappe monétaire des Namnètes est importante. Sous l’Empire romain, la ville est certainement la plus importante de l’Armorique, comme en témoignent les nombreuses trouvailles archéologiques. Elle est, en tout cas, la tête d’un réseau routier important dont les axes principaux sont orientés le long des rives du fleuve, tant en amont qu’en aval, et aussi vers Rennes et Poitiers. À la suite des invasions du IIIe siècle, la ville se rétracte sur l’éperon rocheux de l’Erdre et se ceinture d’une muraille dont il subsiste des fragments importants. Nantes connaît, à l’époque mérovingienne, une incontestable prospérité, en partie due aux évêques issus de l’ancienne aristocratie gallo-romaine. Le plus célèbre d’entre eux est saint Félix (mort en 582). L’écrivain Fortunat (évêque de Poitiers env. 535-env. 600) donne une brillante description de la ville et de sa cathédrale, que confirme l’archéologie. Il ne subsiste cependant que la chapelle funéraire des «Enfants nantais»: saint Donatien et saint Rogatien, martyrs du IVe siècle. Les invasions normandes se soldent, en revanche, par le désastre de 843, qui, d’après la Chronique de Nantes , aboutit à la désertion quasi complète de la ville. En 937, Alain Barbetorte bat les Normands, mettant fin à l’existence du petit royaume normand installé sur l’estuaire de la Loire. Il doit se frayer le chemin à coups d’épée parmi les ronces de la ville en ruine. Après la série des dynasties épiscopales du XIe siècle, Pierre de Dreux, créé duc par Philippe Auguste, fortifie Nantes devenue capitale définitive du duché. Au début du XIVe siècle, Nantes, ayant d’abord pris parti pour les Montfort, est conquise en 1342 par le duc de Normandie. En 1345, Édouard III d’Angleterre assiège la ville en vain (comme Jean sans Terre en 1214). La fin du XIVe siècle voit grandir l’influence d’une bourgeoisie enrichie par le commerce maritime: elle peut même se permettre, après 1378, de mener une politique de bascule entre les ducs et le roi de France. Le début du XVe siècle est marqué par une série de catastrophes naturelles que prolongent, au cours des trois siècles suivants, une suite ininterrompue d’épidémies de peste. Ces accidents n’empêchent pas l’essor commercial. Les marchands espagnols s’installent en force après 1450; l’embryon d’une communauté de ville se met en place vers 1420; les grands chantiers se multiplient: 1434, début de la reconstruction de l’actuelle cathédrale (achevée au XVIIe s.); 1436-1445, reconstruction intégrale du château, qui devient, sous François II, le château-palais, symbole de la situation politique difficile des ducs de Bretagne. Ainsi ce règne marque un apogée artistique, où l’influence ligérienne domine partout. La fin de la période ducale signifie pour Nantes la fin de la suprématie politique. La ville n’est plus que le chef-lieu du comté et du diocèse de Nantes (18 villes, 256 paroisses, 450 000 habitants en 1789), aux limites stables que reprennent, à peu de chose près, les frontières du département de la Loire-Atlantique. Les grandes institutions politiques (parlement, intendance et même états) lui échappent, à la seule exception de la Chambre des comptes. Il en résulte une durable rivalité avec Rennes, qui est pour quelque chose dans le soutien prolongé accordé, durant la Ligue, au duc de Mercœur. Ce n’est qu’en 1598 que Henri IV obtient la soumission marquée par la signature de l’édit de Nantes. Richelieu place le comté sous la poigne du duc de La Meilleraye: la fidélité de la ville ne se démentira guère. La royauté peut, en 1626, y faire le procès de Chalais, y arrêter, en 1661, Fouquet, y faire condamner, en 1720, Pontcallec et ses amis, sans la moindre difficulté. Seul épisode de révolte, les troubles, vite réprimés, du papier timbré (1675). C’est que la prospérité économique et, parallèlement, les chiffres de population ne cessent de progresser. De 15 000 habitants à la fin du XVe siècle la ville passe à 25 000 vers 1600, à plus de 35 000 en 1700, pour atteindre de 80 000 à 90 000 en 1789. Depuis le XVe siècle, Nantes sert de relais entre l’Espagne, la vallée de la Loire et le Nord. Les petits ports, échelonnés le long de la «rivière», traitent sels, grains et vins. La ville y gagne une ascension lente, moins spectaculaire que celle de Saint-Malo, mais plus sûre et plus régulière. À partir de 1660-1670 s’y ajoutent progressivement le trafic des îles, puis, après 1715, la traite négrière. Nantes est, au XVIIIe siècle, le troisième port de France (et le premier port négrier), armant, bon an mal an, quelque deux cents navires au long cours par an. Les guerres de la Révolution et de l’Empire sapent les bases de cette prospérité, alors que la ville, d’opinion assez favorable à la Révolution, sert de bastion contre la Vendée. En 1793, la grande attaque vendéenne est arrêtée par Canclaux. Le passage de Carrier laisse cependant de mauvais souvenirs. En 1799, la ville est, un moment, occupée par les Vendéens. Après 1815, le port met près de dix ans pour retrouver son niveau d’avant 1789. Par la suite, l’évolution politique comporte quelques point forts: émeute du 30 juillet 1830, arrestation de la duchesse de Berry en 1832; le rôle joué par le port durant la Première Guerre mondiale pour le débarquement des troupes américaines. L’occupation allemande fut sévère. Outre les bombardements qu’elle subit (surtout ceux des 16 et 23 septembre 1943), la ville fut le théâtre de l’attentat contre le lieutenant-colonel Holtz, qui provoqua les sanglantes représailles dites des cinquante otages (22 oct. 1941). La Libération se fit en deux étapes: d’abord au nord de la Loire, le 12 août 1944; puis au sud, à la fin d’août.
L’accroissement incessant des tonnages rendit l’accès du port de plus en plus difficile. On y suppléa, à la fois par la création de l’avant-port de Saint-Nazaire (qui ne tarda pas à devenir un concurrent gênant), par le creusement du canal maritime de la Martinière (1879-1892), vite insuffisant, et par le dragage du lit de la Loire Le complexe portuaire actuel (Nantes - Saint-Nazaire) se classait, en 1993, au quatrième rang des ports français (au premier rang pour le commerce du bois) avec un trafic de 24,7 millions de tonnes, dont 69 p. 100 consistaient en vrac liquide, essentiellement des hydrocarbures
L’activité industrielle (25 p. 100 de la population active) est, grâce au port, assez variée. À côté des industries traditionnelles (chantiers navals, biscuiteries, conserveries, fonderie et travail des métaux, raffineries de sucre), des industries plus novatrices (raffinerie de pétrole, industries chimiques, engrais, centrales thermiques), aéronautique, matériel électrique, traitement du bois, imprimerie, presse, édition) se sont installées en même temps que des administrations «déconcentrées» (justice, affaires étrangères) et une université. Le secteur tertiaire occupe 73,9 p. 100 de la population active. Chef-lieu du département de Loire-Atlantique situé dans la région Pays de la Loire, la ville de Nantes comptait, en 1990, 244 995 habitants et son agglomération 495 307 habitants.

 

Nantes, capital of Loire-Atlantique département, Pays de la Loire région, western France. Nantes is situated at the head of the estuary of the Loire River, where it is joined by the Erdre and the Sèvre rivers, 35 miles (56 km) from the sea and southwest of Paris. It is one ofthe French towns most changed in the 20th century.

Nantes derives its name from the Namnètes, a Gallic tribe who made the town their capital. It became a commercial centre under the Romans. The Normans, after pillaging thetown, occupied it from 834 to 936. After a long struggle in the Middle Ages between the counts of Nantes and Rennes for the sovereignty of Brittany, in 1560, Francis II, king of France (1559–60), granted Nantes a communal constitution. During the Wars of Religion (1562–98), Nantes joined the Catholic League and only opened its gates to Henry IV, king of France (1589–1610), in 1598, the same year he signed the Edict of Nantes, a charter assuring religious and civil liberties to the Protestants. During the French Revolution, Nantes suffered the ruthless repression of an envoy of the revolutionary Committee of Public Safety named Jean-Baptiste Carrier. In 1793 Carrier replaced executions by the guillotine, which he considered too slow, by mass drownings. The city was occupied by the Germans during World War II.

Greatly modified by an urban renewal plan that was adopted in 1920, Nantes was further altered and extended after having been partly destroyed in World War II. Arms of the river have been filled up and made into roads; the railway, which used to cut across thetown, now runs largely underground; and the port has been extensively rebuilt. Under a national planning scheme, Nantes has been made a major economic development centre. In the late 20th century, road, air, and rail communications were being extended,and vast industrial zones were being built. The well-equipped port has more than 2 mi of quays, and the river has been dredged to allow access to larger vessels; it functions in close association with Saint-Nazaire, its outport (seaward terminal for deep-draft vessels).

The shipbuilding yards are important. The chemical (fertilizers, paint) and mechanical (rail and aircraft equipment) industries expanded during the 1970s. The traditional food industries (fruit preserves and baked goods) continue. The original university (founded 1460) was abolished during the French Revolution, but a new one was established in 1961.

Although the cathedral of Saint-Pierre was built over a period between the 15th and 20th centuries, it retains a Gothic unity. The imposing facade (1434–1508) has three finely sculptured doorways and two high towers. The cathedral, bombed during World War II,had been nearly completely restored in 1972 when a fire largely destroyed the roof. The magnificent Renaissance tomb of Francis II, duke of Brittany (ruled 1458–88), was luckily unharmed. The medieval castle had been rebuilt in 1466 by this same Francis II. Viewed from without, it looks like a fort with crenellated towers, but the inner courtyard is a typical Renaissance palace. The Musée des Beaux-Arts has one of the most important and varied collections of paintings in France. Pop. (1982) 237,789.

 

 

ANNE DE BRETAGNE (1477-1514) duchesse de Bretagne (1488-1514) et reine de France

Fille de François II, duc de Bretagne, et de Marguerite de Foix, Anne devint duchesse de Bretagne à la mort de son père conformément à une décision prise par les états convoqués à cette fin en 1486. Par le traité du Verger (19 août 1488), le roi Charles VIII avait donné son accord et François II avait promis de soumettre au consentement royal le futur mariage d’Anne. Celle-ci avait été fiancée, à l’âge de trois ans, à un prince anglais. Mais c’est avec Maximilien de Habsbourg qu’elle se maria, par procuration, en 1490. Charles VIII rappela les clauses du traité du Verger et envahit la Bretagne. Il obtint alors la main d’Anne pour lui-même et négocia avec le pape l’annulation de ses propres fiançailles avec une fille de Maximilien et celle du mariage d’Anne avec le même Maximilien. Le mariage du roi de France et de la duchesse fut célébré le 6 décembre 1491.

Le contrat prévoyait que la duchesse, si elle survivait à son mari, épouserait son successeur. Roi en 1498, Louis XII se hâta de faire annuler son mariage — passablement contraint — avec la boiteuse Jeanne de France, fille de Louis XI. Puis il épousa la duchesse-reine Anne (1499). Parce qu’elle était déjà reine douairière, celle-ci put alors poser ses conditions : elle conserva le gouvernement de la Bretagne et se réserva de transmettre le duché à ses propres héritiers collatéraux si elle ne laissait pas d’enfants de son royal mari.

Politique habile et courageuse, Anne de Bretagne administra le duché avec sagesse et fermeté. À la cour de France, elle protégea les poètes et les artistes, qui contribuèrent à assurer sa renommée. Il est inexact de dire qu’Anne réalisa l’union de la Bretagne à la France. À sa mort en 1514, le duché fut immédiatement cédé par Louis XII à François d’Angoulême (le futur François Ier), qui avait épousé la fille de Louis XII et d’Anne, Claude de France. C’est celle-ci qui fit don du duché à son mari en 1515, mais ce n’est qu’en 1532 que les états de Vannes acceptèrent définitivement l’union du duché à la couronne.

Anne De Bretagne duchess of Brittany and twice queen consort of France, who devoted her life to safeguarding the autonomy of Brittany within the kingdom of France. Daughter of Duke Francis II of Brittany and Margaret of Foix, Anne succeeded to her father's duchy on Sept. 9, 1488. The future of the duchy depended on her marriage. In desperation Anne allied herself with Maximilian of Austria, who married her by proxy on Dec. 19, 1490. King Charles VIII of France, fearful that Brittany might pass into the hands of a foreign power, attacked it, and Anne was forced in the end to break with Maximilian and marry Charles (Dec. 6, 1491); the process of the union of Brittany with the French crown was thus begun.

Charles died in 1498 without issue, and Anne, in accordance with an agreement made at the time of their marriage, was married to his successor, Louis XII, on Jan. 8, 1499. The marriage contract declared that Brittany should eventually fall to the second son or to the eldest daughter of the marriage or, failing issue, to Anne's natural heirs; the special rights and privileges of the duchy were to be maintained.

For the remainder of her life, Anne, a woman of great intelligence, devoted herself to the administration of her duchy and jealously guarded its autonomy, but in the end her daughter Claude was betrothed (1506) to Francis of Angoulême, the future Francis I of France.

A patron of artists and poets, Anne commissioned a Book of Hours that is one of the most beautiful of French manuscripts. She also instituted the queen's maids of honour at the French court.



 


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