17.08.2003

Amélie Colbert
by Laurent Voulzy

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Mont Saint Michel

NORMANDIE
Genet •> Mt St Michel

"Petit matin et petit déjeuner bien rassasiant après la diète d'hier soir. Nous prîmes le bus pour le mont Saint Michel. Arrivé là, nous allâmes nous reposer dans un endroit calme et l'opposer de l'abbaye. Nous aperçûmes un phoque (à moins que ce ne fut une otarie) dans la baie. Nous prîmes notre bus à la midi pour Rennes."

"Quand on appelle Bibi, Il est toujours là
En descendant la vie, Il fonce vers toi
Dans le bleu des glaciers, Il nous fait tous rêver..."
Un phoque ou une otarie dans la baie du mont
A seal in the bay of the Mont St Michel
   


BRETAGNE
Mt St Michel •> Rennes •> Vannes

"A Rennes, nous achetâmes nos billets pour Vannes. Arrivé à Vannes, nous marchâmes longtemps avant de trouver notre hôtel dans lequel nous avions réservés, pourtant nul trace de notre réservation et il ne resta plus qu'une chambre au dernier étage. Petite chambre mal cloisonnée... Nous sortîmes vers le centre ville. Très jolie et typiquement breton. Nous cherchâmes un endroit où boire et mangeons. Nous trouvâmes une table où nous mangeâmes fort bien. Le Cuisinier Gérant est un gentilhomme de Saint Quentin en Yvelines qui s'installa à Vannes pour avoir un meilleur lieu de vie. Nous profitâmes de l'air frais de la nuit en cette période de canicule."

Vannes 50.000 hab.
Capitale du Morbihan
Vannes 50.000 inh.
Capital of Morbihan

 
Quartier St Patern
St Patern district
 
hum...

 

Centre Ville
Town Center
 

VANNES
Chef-lieu du Morbihan, Vannes (en breton Gwened) est l’ancien Darioritum de l’époque gallo-romaine et la capitale des Vénètes, au moins à cette époque. Le lieu apparaît occupé dès l’époque préhistorique. On a retrouvé des restes néolithiques à Maen Gwevr («la pierre de la chèvre»), aujourd’hui place Henri-IV. Le ritum , c’est-à-dire le gué de Darioritum, est sans doute l’actuel gué de saint Patern, au nord-est de l’agglomération. On sait que l’empereur Probus a entouré la ville de fortifications au IIIe siècle. Elle était, par ailleurs, le lieu de convergence de sept ou huit voies romaines. À l’époque bretonne, le chef Waroc’h la dota de nouveaux remparts. Le haut Moyen Âge est marqué par des luttes continuelles entre Francs et Bretons pour la possession de Vannes. Gontran, fils de Clotaire Ier, crut, en 590, avoir obtenu la soumission de Waroc’h. Mais, au départ de l’armée franque, les Bretons de Waroc’h se lancèrent à sa poursuite et lui infligèrent une défaite dans le bassin de Rennes. En 753, Pépin le Bref se serait rendu maître de Vannes et, selon les Annales de Metz , du même coup de toute la Bretagne. Si le fait est exact, ce ne fut que pour une courte période, car les hostilités reprirent sous Charlemagne. En 919, Vannes fut pillée et brûlée par les Normands. Le géographe arabe Idrisi décrit en 1154 la ville comme étant «une des principales villes de Bretagne [...] située sur un camp à l’extrémité du golfe, extrêmement agréable et peuplée, où sont un port et des constructions navales». En 1514, le parlement de Bretagne se réunit à Vannes et y siégea pendant quatorze ans. Il s’y réunira encore plus tard, après la réunion de la Bretagne à la France. Au XVIIe siècle les chantiers navals se développent et Vannes participe même, comme Saint-Malo et Nantes, mais sur une plus petite échelle, à la «course» et à la traite des Noirs.
En 1990, Vannes comptait 45 645 habitants. L’importance du secteur tertiaire (83 p. 100 de la population active) est liée à la fonction de centre administratif (préfecture, conseil général, mutuelles agricoles, hôpital...) et au tourisme. Parallèlement au secteur traditionnel du bâtiment et travaux publics, l’industrie (15 p. 100 des actifs) s’est développée dans plusieurs directions: agroalimentaire (très important en Bretagne), caoutchouc (Michelin), activités liées au monde nautique. Depuis le mois de septembre 1990, Vannes est à trois heures de Paris par le T.G.V.

Vannes, capital of Morbihan département, Bretagne region, western France, at the confluence of two streams forming the Vanne River, which opens into the virtually landlocked Golfe du Morbihan about one mile below the town. A market centre, it has spread around the old walled town situated on a hill. The 13th–17th-century ramparts, linked by towers and gates, are well preserved on the east side of the old town above the Rohan stream. The Place Henri IV is bordered by 16th-century gabled houses. The cathedral of Saint-Pierre, burned by the Normans in the 10th century, was rebuilt between the 13th and 19th centuries.

Vannes was the centre of the Veneti tribe who led the unsuccessful Armorican rising against Julius Caesar after the Roman conquest. The Celtic ecclesiastic St. Paternus was consecrated first bishop of Vannes in 466. After a period of rule by independent counts, Vannes came under the yoke of the Franks. In 845 Nominoë, the Breton leader in Armorica, defeated the Frankish king Charles the Bald and established the independent duchy (for a time kingdom) of Brittany. Vannes became part of the duchy in 990. The Estates of Brittany, meeting in Vannes in 1532, ratified the union of the duchy with the French crown. The town is an important agricultural centre, with poultry farming and the production of poultry and cattle foodstuffs. Light industries include the manufacture of tires, prefabricated building material, and metalworking. Vannes' magnificent flower gardens are a tourist attraction. Pop. (1982) 39,979.
 

VANNETAIS
De toutes les entités régionales de France, le Vannetais (Bro Gwened, un des quatre «pays» de la Bretagne bretonnante) est l’une des plus stables, au point que, pour l’essentiel, le département du Morbihan se superpose assez bien à la civitas des Vénètes, devenue au haut Moyen Âge le Browaroch, puis, jusqu’en 1789, le diocèse de Vannes. Sur un territoire de quelque 7 000 kilomètres carrés (qui comptait plus de 600 000 habitants en 1990), les plissements hercyniens, de direction armoricaine nord-ouest - sud-est, donnent, du fait de leur structure géologique rubanée, un relief appalachien qui domine dans les landes de Lanvaux, l’ensemble étant très légèrement basculé vers le sud. Au large, les crêtes émergent en chapelets d’îles et de presqu’îles (Groix, Quiberon, Houat, Hoëdic, Belle-Île), tandis que la mer a envahi les parties basses, comme la cuvette d’ennoyage du golfe du Morbihan. Les rivières, suivant la pente générale du mouvement de bascule, recoupent les rubans de roche dure en pittoresques défilés.
Autour du golfe du Morbihan et de Carnac s’est développée, à partir de ~ 6000/~ 5000, la puissante civilisation des mégalithes qui atteint son mystérieux apogée dans les alignements de Carnac. Au ~ Ier siècle, la thalassocratie des Vénètes, fondée sur une originale marine à voile, assure le transport des métaux des îles Britanniques (étain) vers la Méditerranée. C’est une grande puissance, qu’illustrent ses frappes de monnaie. En ~ 56, la grande bataille du golfe marque la destruction de cette puissance et la fait disparaître dans l’anonymat de la romanisation. D’après certains linguistes, le breton du Vannetais ne proviendrait pas de l’invasion bretonne du Ve siècle, mais de la survie sur place, tout l’Empire romain durant, du gaulois local. Au Moyen Âge, l’abbaye de Saint-Gildas-de-Rhuys devient le refuge (détesté) d’Abélard. Les ducs de Bretagne attachent beaucoup d’importance à la partie sud de la région, comme en témoigne le château de Suscinio, prototype militaire largement imité jusque dans le Périgord. Du XVe au XVIIe siècle, le golfe est l’un des grands foyers de la marine bretonne. Richelieu, aidé du maréchal de La Meilleraye, fonde de grands espoirs sur la compagnie des Cent Associés. Ces espoirs sont déçus au XVIIIe siècle, qui ne voit que le développement spectaculaire de la ville champignon de Lorient, fief de la Compagnie des Indes orientales, mais largement étrangère au pays. Sous la Révolution, le Morbihan est le cœur de la Bretagne contre-révolutionnaire: ses campagnes, marquées par le drame de Quiberon (1795), sont, par moments, totalement chouannes, et cela jusqu’au début du Consulat. Puis tout s’endort. Vers 1835, d’Angeville décrit le Morbihan comme le département de France ayant la meilleure moralité (peu de bâtards, peu d’enfants trouvés, peu de crimes, levée facile des impôts, cependant nombre important d’insoumis), mais aussi comme l’un des plus pauvres (durée de vie courte, hygiène médiocre, alphabétisation très en retard).
Cette région archaïsante et traditionnelle se réveille lentement au XXe siècle. On y crée, après la Première Guerre mondiale, le port de pêche de Lorient; le tourisme côtier s’y développe. De plus, l’essor de Vannes contribue à modifier l’image de marque d’une région qui offre, avec son climat doux et ensoleillé, le charme de ses grandes plages de sable, les contrastes de ses reliefs en creux — d’altitude absolue pourtant faible —, la nostalgie de ses landes que mai transforme en coulées d’or, une gamme de paysages très diversifiée. Au total, le Vannetais a gardé de son histoire une part de son mystère, tandis que l’évolution contemporaine se caractérise par une bicéphalie: Lorient (plus de 100 000 hab. avec son agglomération en 1990), avec son port moderne, accessible aux navires vraquiers de 80 000 tonnes, est le premier importateur français de matières premières pour la fabrication d’aliments destinés au bétail (mais la Marine nationale est le principal employeur de la région, avec son arsenal et la base aéronavale de Lann-Bihoué); Vannes (45 700 hab. en 1990) possède une économie qui repose avant tout sur le tourisme, la plaisance et les excursions dans le golfe du Morbihan ayant pris le relais de la navigation de commerce.

 

www.pays-de-vannes.com/tourisme/

www.mairie-vannes.fr


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Un village d'irréductible gaulois d'Armorique resiste toujours a l'envahisseur...